Chemin

Les wagons du métro
Traîner sur la ville
Mes souvenirs de toi
Le glissementlent du train
Toute ma vie devant moi
Le temps envolé
Penser au passé
Réflechir à l'avenir
Les portes ouvertes
L' arrivée d'un jeune homme
Comme ton ombre étrange
Ton portrait à toi
Mon envie de sortir
Mais trop tot
Les yeux fermés
Pour m'endormir
Pas de sommeil
Ta présence constante
Même dans mes rèves
Trop fragiles
Comme mes envoles
L'approche de la station
Sortir, mais pas toi
Rester là
Monter l'escalier
Pour me montrer
Les années de ma vie
Le couloir comme le chemin
Celui de ma vie
La fin la mort....

Hirondelle

Petit corps frêle

Petit enfant

Une hirondelle

A contre-vent

Les cris, les pleurs,

Les joies, les malheurs,

N'sont pas derrière

Ne sont pas derrière

Tu as à peine trempée

Les lèvres dans la vie

Que tu t'y es brûlée

A t'en arracher l'envie

D'y goûter encore

La vie est un combat

En corps à corps

Mais nous serons là

Nous serons avec toi

Pour grossir les rangs

Dans cette guerre qui pourtant

N'appartient qu'à toi

Petit corps frêle

Petite enfant

Une hirondelle

A contre-vent

Les cris, les pleurs,

Les joies, les malheurs,

N'sont pas derrière

Ne sont pas derrière...

Une hirondelle

Perdue dans les brumes

Qui bat des ailes

A s'en arracher les plumes

Mais un jour le vent se lève

Emporte les nuages

C'est une fausse trêve

Il faut poursuivre le voyage!

Nous serons avec toi

Pour grossir les rangs

Dans cette guerre qui pourtant

N'appartient qu'à toi

Petit corps frêle

Petit enfant

Une hirondelle

A contre-vent

Les cris, les pleurs,

Les joies, les malheurs,

N'sont pas derrère

Ne sont pas derrière...

La vie se boit tiède

Par petites gorgées

Et des amis vous aident

A la patager

Ne baisse pas les ailes

Demain le vent s'éveille

Petite hirondelle

Bientôt le soleil!

Nous serons avec toi

Pour grossir les rangs

Dans cette guerre qui pourtant

N'appartient qu'à toi

Cage(haïku)


Ma cage est ouverte

Je suis libre maintenant

L'ennui règne ici...

Prince et Hirondelle

Le soleil s'éteint

Je vois ma main

Prendre la tienne

Pendant que la mienne

Dessine des cercles

Et ces cercles

Ce sont tes yeux

Ce soir creux

Alors j'y souffle

Je prends ma mouffle

Un peu de feu

Dans tes yeux

Une perle d'eau

C'est tellement beau

Diamant salé

Comme le miel sucré

Et un baiser

Qui est léger

Vient se poser

C'est un danger

Puis s'envoler

Et ignorer

Le quotidien

Qui va et qui vient

Les longues heures

Et je meurs

D'absence, d'horreur

De froid et mon coeur

Renaît à ta vue

Et j'ai bien lu

Tous tes mots doux

Qui sont un peu fous

Tout comme l'espoir

Cette nuit noire

Ponctuée d'étoiles

Comme la voile

Vole vers une île

Les oiseaux à la file

Une hirondelle

En dentelle

Vole solitaire

Et tombe par terre

Mais avec grâce

Dans cette masse

D'âmes aveugles

Qui errent sans fin

Jusqu'au lendemain...

Je t'aime




Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues



Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu



Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud



Pour la neige qui fond pour les premières fleurs



Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas



Je t'aime pour aimer



Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas






Qui ne reflète sinon toi-même je me vois si peu



Sans toi je ne vois rien qu'une entendue déserte



Entre autrefois et aujourd'hui



Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de la paille



Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir



Il m'a fallu aprendre mot par mot la vie



Comme on oublie






Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne



Pour la santé



Je t'aime contre tout ce qui n'est qu' illusion



Pour ce coeur immortel que je ne détiens pas



Tu crois être le doute et tu n'es que raison



Tu es le grand soleil qui me monte à la tête



Quand je suis sûr de moi.


Paul Elouard



Poèmes

***

Après la pluie forte

L'arc-en-ciel naît dans mon coeur

Vie après la mort...



***

Les fleurs des cerises

Font naître la vie nouvelle

Mes pensées d'amour...



***

Le vent fort emporte

Le pétale d'une rose

Loin de nous, par terre...

Ecrit sur un exemplaire de la "Divina Commedia"


Un soir, dans le chemin je vis passer un homme

Vêtu d'un grand manteau comme un consul de Rome,

Et qui me semblait noir sur la clarté des cieux.

Ce passant s'arrêta, fixant sur moi ses yeux

Brillants, et si profonds qu'ils en étaient sauvages,

Et me dit:-''J'ai d'abord été, dans les vieux âges,

Une haute montagne emplissant l'horizon;

Puis, âme encore aveugle et brisant ma prison,

Je montai d'un degré dans l'échelle des êtres,

Je fus un chêne, et j'eus des autels et des prêtres,

Et je jetai des bruits étranges dans les airs;

Puis je fus un lion rêvant dans les déserts,

Parlant à la nuit sombre avec sa voix grondante;

Maintenant, je suis homme, et je m'appelle Dante."

Victor Hugo

Seulement toi



Refrain:


Seulement toi


Qui as une belle voix...


Sans toi


Qu'est ce que je dois faire, moi?


Seulement toi


Et seulement moi...


Couplet 1:


Maintenant regardes moi,


Voici ce que je veux dire parfois:


''Tes beaux yeux


Qui sont délicieux...


Ton joli regard,


Je l'imagine chaque soir..."


Et quand je viens,


Je te dis "Bonjour"


Un seul mot"Bonjour"


Qui est le tien...


Quand tu t'adresses à moi


Et j'entends ta voix...


Couplet 2:


C'est une erreur,


C'est une horreur


D'avoir le rêve

Un seul rêve

Qui est si pénétrant...


Tu ris en me voyant


Tellement désespérée


Et tellement ignorée...


Ce rêve n'appartient qu' à toi...


C'est seulement toi


Qui rêve toujours ainsi


Et, peût être, moi aussi...

Oiseau et jardin


Toute seule dans ma pièce,

Je m'ennuie...

Pour éviter cette forte tristesse

Je m'enfuis

Le plus loin possible

A travers les obstacles terribles...

Et je pénètre dans le jardin

Qui est tellement divin

Que je ne peux que l'admirer.

Mais je suis bien étonnée

D'y voir un oiseau...

Comme un ruisseau

Il est pur

Près des fruits mûrs.

Et je voudrais être son ami.

Mais je dois m'en aller

Pour revenir dans mon logis

Qui est bien sombre et mouillé

Des pleurs de mon âme...

Au contraire de la flamme

Qui n'existe plus

Au coin de ma rue...

Il ne reste que le mal

Et les maudits cals

De mon coeur...

Comme le malheur,

Ils arrivent à petits pas..

Et mon coeur à moi

Qui bat si fort

A-t-il tort?

La porte du paradis


Elle a depuis longtemps fermé

A double tour, la porte du paradis

Devant il n'y réside qu'ennui

La vie monotone, d'un être désespéré


On me l'a bien souvent promise

La clef de la porte du paradis

Juste quand j'étais prêt à la toucher

On me l'a toujours reprise, jamais donnée


Elle vient des forges du purgatoire

Faite d'un alliage de joie et d'espoir

Coulée par l'archange Gabriel

Pour que l'homme aime sa belle


La porte du paradis est de fer forgé

De pierres précieuses incrustées

Derrière se trouve le plus beau des pays

Un jardin secret où mon amour vit


Laisse moi ouvrir la porte de ton coeur

Ne tremble pas ainsi, n'ais pas peur

Je me ferais discret, plein de douceur

Laisse moi emprunter le chemin du bonheur


J'ai découvert un passe partout

Il était incéré au fond de mes sentiments

Je t'aime tant, au point d'être fou

Laisse moi devenir ton passe temps


Voilà un poème de mon ami X.

Le chat et l'oiseau







Un village écoute desolé






Le chant d'un oiseau blessé





C'est le seul oiseau du village





Et c'est le seul chat du village





Qui l'a à moitié dévoré





Et l'oiseau cesse de chanter





Le chat cesse de ronronner





Et de se lécher le museau





Et le village fait à l'oiseau





De merveilleuses funérailles





Et le chat qui est invité





Marche derrière le petit cercueil de paille





Où l'oiseau mort est allongé





Porté par une petite fille





Qui n'arrête pas de pleurer





Si j'avais su que cela te fasse tant de peine





Lui dit le chat





Je l'aurais mangé tout entier





Et puis je t'aurais raconté





Que je l'avais vu s'envoler





S'envoler jusqu'au bout du monde





Là-bas où c'est tellement loin





Que jamais on n'en revient





Tu aurais eu moins de chagrin





Simplement de la tristesse et des regrets










Il ne faut jamais faire des choses à moitié.










J.Prévert

L'attente


Olivier, je t'attends!déjà l'heure est sonnée;

Je viens de tressaillir comme au bruit de tes pas;


Le soleil qui s"éteint va clore la journée;


Ici j'attends l'amour, et l'amour ne vient pas.




Le berget lentement regagne sa demeure;


Tout est triste au vallon;Olivier n'est pas là!


De notre rendez-vous lui-même a fixé l'heure.


Je n'avais rien promis, et pourtant me voilà.





Adieu, mon Olivier!je m'en vais au village;


Pour toi je l'ai quitté;j'y retourne sans toi.


Demain pour t'excuser tu viendras au bocage;


J'y laisse mon bouguet, il parlera pour moi!






Un poème de M.Desbordes-Valmore
et un tableau de S.Dali

Poème




O beaux yeux bruns,ô regards détournés,

O chauds soupirs, ô larmes épandues,

O noires nuits vainement attendues,

O jours luisants vainement retournés!



O tristes plaints, ô désirs obstinés,

O temps perdu, ô peines dépendues,

O milles morts en mille rêts tendues,

O pires maux contre moi destinés!



O ris, ô fronts, cheveux, bras, mains et doigts!

O luth plaintif, viole, archet et voix!

Tant de flambeaux pour ardre une femelle!



De toi me plains, que tant de feux pourtant,

En tant d'endroits d'iceux mon coeur tâtant,

N'en est sur toi volé quelque étincelle.



Louise Labé

Parfum

Je sens bien souvent ce parfum

Qui est si fort et si léger...

Il est délicat, ce parfum,

Mêlé de roses et d'orchidés...

Je me sens bien ivre et heureuse

Quand je sens ces fleurs délicieuses...

Au mois de mai ces fleurs des champs

Fleurissent presqu'en même temps

Dans mon coeur

Le bonheur

Qui vient et qui va

Quand l'hiver s'en va...

Arbres




Je demande au pin

Où se trouve mon chemin


Que j'ai perdu il y a longtemps


Dans ce bois méfiant...





Je demande au peuplier


Pour ne pas être chagrinée


De me raconter une drôle d'histoire


Et je voudrais cacher mon mouchoir.





Je demande au mélèze


De me donner quelques fraises


Pour étancher la soif et le désir


Qui osent toujours me désobéir.





Je demande au bouleau argenté


Où demeure ma liberté


A côté de mes émotions,


A qui appartiennent ces passions.





Je demande au saule pleureur


L'air doux et les jours du bonheur


En écoutant le bruissement


Qui sait me consoler souvent.





Pour éviter cette mélancolie


Les arbres deviennent mes amis.


Je demanderai aux feuilles


Pourquoi mon coeur est en deuil...

Paris



Cette ville


Aux longs cris


Qui profile


Sont front gris,


Des toits frêles,


Cent tourelles,


Clochers grêles,


C'est Paris.





Les quadrilles,


Les chansons


Mêlent filles


Et garçons.


Quelles fêtes!


Que de têtes


Sur les faîtes,


Des maisons!





La cohue,


Flot de fer.


Frappe, hue,


Remplit l'air


Et profonde,


Tourne et gronde


Comme une onde


Sur la mer.

V.Hugo

L'âme d'un peinte aveugle


Pendant la nuit noire

On voit dans le miroir

Un peintre chagriné

Qui était exilé

Autrefois parmi les gens

Petits, grands, tout différents...

Tout seul dans sa chambre

Au mois de novembre

Il dessinait des paysages:

Le soleil dans les nuages

A travers l'horizon,

Les toits des maisons

Et ce joli ciel

Qui était éternel.

Sa main imaginait un tableau

Et presque sans aucun mot,

Il vivait dans la misère

Mais il était très fier

De toutes ses oeuvres, de ses tableaux

Qui était pour lui ceux de Picasso.

Tout cela était son unique vie

Dont il était vraiment ravie...

Mais par malheur, plus vieux

Il ne voyait rien...

Ni de chats, ni de chiens

Qui étaient autour de lui

Même pendant la nuit...

Autour de son univers

Qui était assez silencieux,

Il y avait toujours l'hiver,

L'absence, l'angoisse et le froid...

Lui, il n'avait pas d'autre choix...

Comme dans la cage

Sur son visage

Il y avait des larmes...

C'est un vrai drame

De voir dans le miroir

Son portrait en noir...

Les Cydalises





Où sont nos amoureuses?
Elles sont au tombeau:
Elles sont plus heureuses,
Dans un séjour plus beau!

Elles sont près des anges,
Dans le fond du ciel bleu,
Et chantent les louanges
De la mère de Dieu!

O blanche fiancée!
O jeune vierge en fleur!
Amante délaissée,
Que flétrit la douleur!

L'éternité profonde
Souriait dans vos yeux...
Flambeaux éteints du monde,
Rallumez-vous aux cieux!

G.de Nerval

Monde de fous


Quand je ferme les yeux,

Je vois des paysages joyeux.

Les gens sont partout

Tout le monde est très doux.

La vie est rose

Il n'y a plus de gens moroses.

Le noir a disparu.

On ne rencotre plus

De gens méchants dans la rue.

On n'entend plus

De mauvais mots,

Ni d'espoirs faux.

"Voilà un monde parfait!"

Pensons-nous...

Mais nous nous trompons tout à fait...

C'est un monde de fous.

Etre bien courageuse,

Etre un peu heureuse...

Voilà de quoi je rêve...

Alors, adieu mon rêve


A Lydie


Horace


Du temps où tu m'aimais, Lydie,

De ses bras, nul autre que moi

N'entourait ta gorge arrondie;

J'ai vécu plus heureux qu'un roi.


Lydie


Du temps où j'étais ta maîtresse,

Tu me préférais à Chloé;

Je m'endormais à ton côté,

Plus heureuse qu'une déesse.


Horace



Chloé me gouverne à présent,

Savante au luth, habile au chant;

La douceur de sa voix m'enivre.

Je suis prêt à cesser de vivre

S'il fallait lui donner mon sang.


Lydie


Je me consume maintenant

Pour Calaïs, mon jeune amant,

Qui dans mon coeur a pris ta place.

Je mourrais deux fois,cher Horace,

S'il fallait lui donner mon sang.


Horace


Eh quoi! si dans notre pensée

L'ancien amour se ranimait?

Si ma blonde était délaissée?

Si demain Vénus offensée

A ta porte me ramenait?


Lydie


Calaïs est jeune et fidèle,

Et toi, poète, ton désir

Est plus léger que l'hirondelle,

Plus inconstant que le zéphyr;

Pourtant, s'il t'en prenait envie,

Avec toi j'aimerais la vie;

Avec toi je voudrais mourir.
Voilà un beau poème d'A. de Musset et un superbe tableau
de M.Chagall





Questionnaire


1.Quel conte aimez-vous le plus?

J`adore le conte ''Cendrillon'' où un souillon est devenu
une belle princesse et où l'on apprecie la beauté de l'âme...
En plus les danses pendant le bal et un beau prince, lol...

2.Qu'est ce qui vous paraît une merveille dans la vie?

La vie est une merveille où tout est possible...

3.Est ce qu'il y a des mots que vous détestez?

Oui, ce sont des mots grossiers,

j'aime la beauté des paroles...

4.Est ce qu'il y a des questions auxquelles vous

ne pouvez pas répondre sincèrement?

Oui, ce sont des questions qui sont trop intimes...

5.Votre film préféré?

''Autant en emporte le vent'' où l'heroïne principale

dit''j`y réflechirai demain...''

6.Quelle actrice vous préferez le mieux:

M.Monroe ou S.Siniore?

M.Monroe dont la vie était un vrai mystère...

7.Avez vous beaucoup de photos chez vous?

Oui, j'aime les photos et j'aime les montrer

à mes amis...

8.Qu'est ce que vous ne pouvez pas faire tout seul?

Parler...Les disscutions sont importantes dans la vie,

elles règlent bien des choses...Les monologues sont

intéressants seulement dans les pièces...

9.Quel est votre rêve?

Il se trouve dans mes poèmes...


Voilà un questionnaire intéressant pour que vous puissiez

savoir plus de moi...Si vous voulez, vous pouvez aussi répondre

à ces questions...

Sourire

Des milliers et des milliers de bouches

une seule qui sourit

dans le pur silence d'un jour de mai

une seule qui sourit

et sous ce sourire

plus clair qu'un matin de soleil

avoue innocemment

un désir cerise


Des milliers et des milliers de bouches

une seule qui parle

la langue des chemins libres

une seule qui parle

d'une voix carressante

dérobe le murmure de la peau

le frisson prolongé

d'un vent folie


Des milliers et des milliers de bouches

une seule qui chante

delicieusement gourmande

une seule qui chante

et bois toute la nuit

lèvres écarquillées

curieuses parcourent

le ciel avec envie...



Voilà un poème d'un poète X. que je viens de trouver dans mes archives...

A l'ombre

Une image pittoresque de l'écran...
C'est un film d'après le roman
Que j'ai lu il y a longtemps
Mais qu'est-ce qu`il y dans ce roman?
Il y en a l'amour éternel
Entre une femme et un homme à elle...
Lui qui est si romantique
Et elle, un peu mélancolique...
Ils dansent sensiblement
Ce tango pénétrant...
Et en silence et à l'ombre
On voit leurs silouettes sombres
Où il n'y a presque de lumière
Ni d'avenir d'hier...
On dirait un vrai amour
Qui serait toujours
Dans leurs coeurs chaleureux
Pendant un instant heureux...
Mais cette vraie passion
N'est qu'une illusion...
Ce sont de bons acteurs
Qui font battre les coeurs
Pour tromper tous...
Voilà la verité douce...

La beauté


Je suis belle, ô mortels!comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Eternel et muet ainsi que la matière.

Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris;
J'unis un coeur de neige à la blancheur des cygnes;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d'austères études;

Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles:
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles!
Ch.Baudelaire

Un ange ou un démon



Un jour j'ai rencontré

Un ange qui m'a parlé

De la beauté de ce monde,

Du printemps, de l'eau profonde

Où il n'y avait que nos coeurs

Et le ciel était notre bonheur...

Un autre jour j'ai vu un démon

Qui était assis par terre,

Non loin d'un joli fleuve profond...

Ces paroles comme des pierres...

Mais comme le chat charmant,

Il était bien séduisant...

Ces mots pleins de vérité

Et ceux d'un ange sucré...

Mais moi,qu'aimerais-je choisir?

Un ange qui aime mentir

Ou un démon qui n'aime que lui?

Alors moi,je n'ai choisi

Ni l'un, ni l'autre entre tous les deux

Et je suis restée toute seule près du feu

Qui brûlait à peine...

Sans amour, sans haine...

Ce feu était fané

Dans la cheminée

Comme nos sentiments,

Pendant le mauvais temps...

Sans titre






Un ange dort


Un espoir mort


Le temps court


Le travail lourd


L'eau pure


Les baies mûrs


Le chat gracieux


L'enfant curieux


L'hiver froid


L'esprit droit


Un oiseau s'envole


Un moment drôle


Les formules creuses


Notre vie mystérieuse...

Moscowa




Est-ce qu'il fait toujours froid
Sur Moscou
Penses-tu encore à moi
Ou plus du tout?

Et neige-t-il encore
Sur la Place Rouge
Est-ce que dans les corps
Plus rien ne bouge?

Le tombeau de Lénine
Meurt peu à peu
Sous les fumées d'usine
Mais plus de feu

Penses-tu au passé
Est-il trop lourd
On ne peut rien oublier
Même ceux qui durent toujours...

Joueur de balaika
Les larmes aux yeux
La misère d'ici bas
Nous vient des cieux

Croises-tu le bonheur
Dans ces rues froides
Fanfare du déshonneur
Pour la parade

Nuits de St-Petersbourg
Jusqu'àl'Ukraine
Le bonheur n'est pas sourd
Sur les grandes plaines

Le bonheur n'est pas sourd
Il entend quand on pleure
Mais bonheur et amour
Sont un malheur

On ne réussit sa vie
Qu'en gâchant tout
Que l'on vive à Paris
Ou près de Moscou

Souvenir des années blanches
Au soleil froid
Sur le quai d'illusions franches
Dasvidania


C'est un poème de mon ami P.
Quand on se dit''adieu'',tout nous paraît froid et triste...



''...On ne voit bien qu`avec le coeur.
L`essentiel est invisible pour les yeux...

C`est le temps que tu as perdu pour ta rose
qui fait ta rose si importante...

Tu deviens responsable pour toujours
de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable

de ta rose...''

Antoine de Saint-Exupéry

Ophélie


I

Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles

La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,

Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...

-On entend dans les bois lointains des hallalis.



Voici plus de mille ans que la triste Ophélie

Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir.

Voici plus de mille ans que sa douce folie

Murmure sa romance à la brise du soir...


Le vent baise ses seins et déploie en corolle

Ses grands voiles bercés mollement par les eaux:

Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,

Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.


Les nénuphars froisés soupirent autour d'elle;

Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,

Quelque nid,d'où s'échappe un petit frisson d'aile:

-Un chat mystérieux tombe des astres d'or.

Ophélie

II
O pâle Ophélia!belle comme la neige!
Oui tu mourus, enfant,par un fleuve emporté!
-C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté:

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton espris rêveur portait d'étranges bruits;
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits;

C'est que la voix des mers folles, immense,râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux!

Ciel!Amour!Liberté!Quelle rêve, ô pauvre Folle!
Tu te fondais à lui comme une neige au feu:
Tes grandes visions étranglaient ta parole
-Et l'infini terrible effara ton oeil bleu!


A.Rimbaud

Foule et angoisse


Le temps coule

Je passe dans la foule

Sans apercevoir rien

Je le vois bien...

C'est une angoisse

Qui déchire mon coeur...

Le temps passe

Il meurt

Il me serre

L'âme comme une pierre

Aucune raison

Aucune trahison

Seulement la peine

Pleine de haine...

Les passants dans la rue,

Je ne les ai pas vus...

Secret de la mer




Quand j'ai voulu chanter,


J'ai aperçu, au dessus de la mer,


L'aurore qui s'est réveillée


Pour éclairer avec soin notre terre...




Et les vagues chantaient aussi


Leur chant triste de la pluie


Qui les gênaît beaucoup...




Et j'admirais toujours ce paysage


En feuiletant toutes les pages


Où l'on cachait des mots doux...




Ces mots étaient secrets


Comme le ciel en bleu...


Mais ils étaient bien vrais


Comme le vent curieux...

Le chat




Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.

Lorsque mes doigts carressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton dos éléctrique,

Je vois ma femme en esprit.Son regard
Comme le tien, aimable bête,
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et des pieds jusqu'à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum,
Nagent autour de son corps brun...

Ch.Baudelaire

C'est une photo de mon chat,quand je le vois, je me souviens de ce poème et mon coeur remplit du bonheur et de l'amour...

Enfance


Quand le soleil couchant paraît
Je commence à comprendre tout à fait
Que j'ai tort et je m'enfuis...
Au fond de mon âme le fleuve coulant
Me montre de sa manche la nuit
Qui s'approche lentement...
Et je m'imagine très petite sur le pré
Où je m'amuse et cours avec facilité
Mes pieds nus touchent la terre
Et j'écoute la voix de ma mère
Cependant cette image disparaît
Et je vois en secret
Mon portrait dans la glace
Sans joie et sans grace...

Tristesse



Il pleure dans mon coeur

Comme il pleut sur la ville;

Quelle est cette langueur

Qui pénètre mon coeur?

O bruit doux de la pluie

Par terre et sur les toits!

Pour un coeur qui s`ennuie

O le chant de la pluie!

Il pleure sans raison

Dans ce coeur qui s'écoeure.

Quoi?nulle trahison?..

Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine

De ne savoir pourquoi

Sans amour et sans haine

Mon coeur a tant de peine!

P.Verlaine

Quand je me sens triste, j`entends ce poème dans ma tête

Musique

On écoute souvent la musique
Qui nous paraît tellement idillique
Qu'on ne pense plus à rien
Ni mal, ni bien...

On la tourne 1000 fois dans la tête
On la trouve plus joyeuse que la fête
Qui est pour nous le meuilleur souvenir
Sur le visage on fait un beau sourir...

Cette mélodie nous rend heureux
On rêve de ces jours délicieux
Où le soleil est éternel
Et la terre devient très belle...

Il semble qu'un ange céleste chante
Cette chanson très douce et charmante...
Mais la musique disparaît tout à coup
Comme ce jour qui est trop fou...